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Les traumatismes de guerre

La guerre est une épreuve extrêmement difficile à surmonter sur le plan psychologique. Exposer des êtres humains à la violence et à la peur pour la vie peut engendrer des séquelles mentales lourdes et durables. Pourtant, on parle encore trop peu des blessures invisibles causées par les conflits armés.

Parmi les conséquences psychologiques fréquemment observées, on retrouve le stress post-traumatique. Les victimes revivent de manière envahissante des souvenirs traumatiques, sont sujettes à des reviviscences intenses sous forme de flashbacks, de cauchemars ou de sensations corporelles. Elles souffrent d’évitement, d’hypervigilance et de sursauts.

L’État de Stress Post-Traumatique (ESPT), décrit dès le 19ème siècle par Freud montre que l’événement traumatogène n’a pas pu être mentalisé par le psychisme au moment où il s’est produit. Il refait irruption de façon répétitive à travers des cauchemars, des souvenirs obsessifs, ou des comportements d’évitement.

Pour la psychanalyse, les traumatismes vécus pendant la guerre viennent ébranler le fonctionnement psychique de l’individu de manière profonde. Lorsque la personne est confrontée brutalement à des situations mettant sa vie en danger, les mécanismes de défense habituels ne suffisent plus.

Le sujet revit le trauma de manière envahissante, comme s’il était toujours d’actualité psychiquement. Il y a une abolition de la limite entre passé et présent. L’individu perd ainsi transitoirement la maîtrise de son appareil psychique.

Sur le plan défensif, le traumatisme provoque une régression au stade du ça, au primat du principe de plaisir. Toute atteinte à l’intégrité physique et psychique du moi est ressentie de façon insupportable.

Les angoisses primitives refoulées affleurent à la conscience (peur de la castration, de l’abandon, de la mort). Cela engendre des symptômes tels que reviviscences, hypervigilance ou anesthésie psychique.

A terme, un long travail psychothérapique peut permettre au sujet de mentaliser l’expérience traumatique et d’en gagner une certaine maîtrise symbolique.